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Le règne du voile et de la Burka dans le Cœur du Mali

Pendant que la reprise de Kidal est brandie à tout-va comme un trophée, le Centre du Mali se transforme de plus en plus son septentrion de l’année 2012. La présence massive des groupes djihadistes n’a certes pas encore divisé le territoire en deux, mais la multiplication de leurs zones d’influence prend une ampleur assez significative pour favoriser l’installation d’un système médiéval comparable à ce qui avait jadis régné dans les deux plus grandes régions du Nord. Nos sources ne rapportent pas encore des horreurs comme les amputations, lapidations et mariages forcées, mais la tendance prend peu à peu forme avec la rigueur vestimentaire imposée aux femmes. Le port du voile et de la burka sont en effet devenus la règle dans toutes les contrées ayant passé des accords avec les groupes islamistes. Sans compter que ces traités et les exigences qui s’y rattachent sont les conditions sine qua non pour s’épargner le destin de nombreuses autres contrées contraintes au déplacement ainsi qu’à l’arrêt de toutes activités socio-économique lorsqu’elles ne sont pas étoffées par un embargo pour certaines d’entre elles.

Une ville fantôme, une administration sans administrés à Kidal

Depuis fin 2023 et la reprise de Kidal par les forces régulières et leurs supplétifs, la vie ne reprend que trop timidement dans la ville mythique. Un trophée dont les saveurs se font attendre, est-on tenté de dire, et pour cause : la capitale des Ifoghas demeure aussi fantomatique faute de retrouver son dynamisme urbain d’avant sa reprise des mains des groupes irrédentistes. Ça n’est pas faute d’avoir tenté puisque le pouvoir central a pris soin de doter progressivement le chef-lieu de la huitième région de tout l’arsenal administratif susceptible d’assurer la demande de service social. La totalité des animateurs de l’administration n’est pas présente, rapportent nos sources, mais les premiers responsables de chaque structure ainsi qu’une masse conséquente d’enseignants occupent les résidences officielles d’une ville vidée de sa substance d’administrés. En se réfugiant en Algérie voisine, ils ont abandonné leurs maisons aux inévitables reptiles ainsi qu’au bétail des rares habitants ayant résisté à la tentation d’exiler. La vraie reprise de Kidal se fait encore attendre, selon toute évidence.

Le Témoin

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