Femme

Les pagnes 8 Mars : Quel engouement pour la société malienne ?

La journée internationale de la femme se prépare activement au Mali. Déjà, les pagnes 8 Mars sont sur le marché. Le port de ces pagnes divise la société. La Rubrique Femmes de Mali 24, a interrogé les deux camps qui se disputent quant à l’utilité des pagnes 8 Mars.

La célébration du 8 Mars, Journée internationale de la femme est magnifiée avec le port des pagnes appelés « Pagnes 8 Mars ».

Mme Oulématou Traoré, diplômée en Gestion des ressources humaines (GRH) est une adepte des tissus à l’effigie du 8 mars. « Porter le pagne 8 mars est un signe de reconnaissance envers la femme dans la société. C’est l’occasion de montrer aux femmes qu’elles occupent une place importante dans la famille et dans la société. Il est nécessaire de parler de l’importance de la femme en tant que tel et surtout son apport pour le pays sur le plan économique », affirme-t-elle. Mme Oulématou Traoré déplore toutefois le prix d’achat des pagnes qui n’est pas accessible pour la majorité des femmes, surtout celles qui n’ont pas source de revenus.

Mme Djénéba Doumbia, Directrice de l’école privée « L’Alliance », apprécie l’idée du pagne du 8 mars et évoque une sorte de solidarité au sein de son établissement scolaire. « Dans mon école, chaque 8 Mars, mes enseignants et moi cotisons pour payer les pagnes. On la célèbre autour d’un repas copieux avec des conférence- débats sur le thème sous forme de sensibilisation. Les enseignants de l’établissement que je dirige ont de la considération envers leurs femmes. Je les incite aussi à assister les femmes ainsi que les enfants. Car la femme seule se lasse à tout faire », souligne-t-elle.

 

M Gaoussou Soro, le promoteur de Soro Shop trouve que le 8 Mars peut se célébrer de plusieurs manières. Il propose aux hommes d’aider leurs femmes dans les tâches ménagères comme la cuisine, la lessive, la vaisselle etc… en prenant l’exemple sur lui-même. Il déplore l’exigence de certaines dames à vouloir à tout prix porter le pagne. « Souvent les temps sont durs, nos femmes, nos mères, et nos enfants veulent coûte que coûte porter le pagne du 8 Mars sans tenir compte des problèmes financiers de l’homme », dénonce-t-il.

La journaliste Aminata Diakité ne voit pas d’importance à focaliser tant d’énergie sur le pagne. Elle appelle plutôt orienter les efforts vers la promotion des activités des femmes rurales.  « Je n’ai rien contre le port des pagnes, mais je crois que les femmes rurales doivent être au centre des préoccupations pour répondre à leurs besoins vitaux. Prenons l’exemple sur les femmes qui transforment le karité en beurre de Karité, elles font face à des problèmes financiers et sont contraintes de vendre leurs produits sur le marché pour satisfaire leurs besoins. Si le Mali avait des usines de transformation de beurre de Karité, ces femmes pourraient accroitre leur productivité et le pays pourra se développer à travers ces produits transformés. Il y a également le Tamarin, le Néré, le Zaban qui peuvent aussi être transformés. Je suis impuissante face à cette situation », argumente la journaliste.

Kada Tandina et Korotoume Doumbia

Mali24.info

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