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Lutte contre la corruption : L’OCLEI outille les fonctionnaires de police

Dans le cadre de la Semaine Nationale de Lutte contre la Corruption, édition 2024, et en vue de sensibiliser la population aux pratiques corruptives, l’Office Central de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (OCLEI), avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé, ce mardi 17 décembre 2024, dans les locaux de l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, un atelier de sensibilisation au profit des cadres et agents de la Police Nationale.

Placée sous la présidence de M. Seydina Oumar Diarra, représentant de l’OCLEI, cette journée d’échange et de sensibilisation, qui a regroupé une centaine de policiers, s’inscrit dans le cadre de la Semaine Nationale de Lutte contre la Corruption.

L’objectif principal était de sensibiliser les fonctionnaires de police aux conséquences néfastes des pratiques corruptives, non seulement au sein des forces de l’ordre, mais également sur l’économie nationale.

Selon M. Seydina Oumar Diarra, une étude menée en 2021 sur les techniques d’enrichissement illicite au Mali a révélé que la police est classée comme le troisième secteur le plus exposé au risque de corruption et d’enrichissement illicite, après les services des Douanes et de la Justice.

Il a également rappelé qu’une enquête menée sur la période 2005-2019 a révélé que l’État malien a perdu 1 266 milliards de francs CFA à cause de la corruption, selon des contrôles externes, tandis que les contrôles internes n’ont pas permis de détecter ces pertes.
« Ces 1 266 milliards représentent l’équivalent de 264 hôpitaux comme l’Hôpital du Mali, 1 767 centres de santé de référence comme celui de Diéma, ou encore 42 fois le coût du 3e pont de Bamako », a-t-il souligné.

Quant au représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), M. Yaya Amadou Ba, il a mis en exergue l’importance de la lutte contre la corruption pour le développement économique d’un pays.
Selon lui, cet atelier vise à renforcer les capacités des forces de sécurité en matière de lutte contre la corruption, tout en promouvant des pratiques transparentes et redevables.

Il a par ailleurs rappelé que cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption adoptée en décembre 2023, à travers la deuxième phase du projet LUCCEI.

De son côté, le Contrôleur Général de Police, Aliou Sidibé, a souligné que la lutte contre la corruption constitue une des préoccupations majeures des autorités maliennes. Selon lui, cette problématique a des impacts négatifs sur tous les aspects de la vie.
« Il est devenu courant de constater ou d’entendre parler de comportements peu recommandables de la part d’agents publics dans la gestion des affaires publiques, et le secteur de la sécurité publique n’échappe malheureusement pas à cette dérive », a-t-il déploré.

Mohamed Kanouté
Source : Mali24

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