Lutte contre l’enrichissement illicite : L’OCLEI et l’ASCE-LC du Burkina Faso se donnent la main
Face à l’ampleur de la corruption et de la délinquance financière, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite(OCLEI) n’en démord pas. Le mardi 29 novembre 2022, cette structure de lutte contre l’enrichissement illicite a signé son sixième protocole d’accord avec l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de la Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) du Burkina Faso. C’était de la salle de conférences de l’OCEIL sous la Présidence du Dr Moumini Guindo, ses collaborateurs et une forte délégation venue du Burkina avec à sa tête le contrôleur général, M. Nion Philippe Néri Koutbon.
Cette signature de protocole d’accord de l’OCLEI avec l’ASCE-LC, du Burkina Faso, marque la sixième, avec des structures internationales de lutte contre la délinquance financière, après celle de la Commission Anti-corruption de l’Ile Maurice, de l’Agence française anti-corruption de la France, de l’Instance Nationale pour la Prévention et la Lutte Contre la Corruption du Royaume du Maroc, de l’Autorité de l’Agence de Lutte Contre la Corruption et pour la Promotion de la bonne gouvernance, de la République sœur de Guinée, et enfin de l’Office Nationale de Lutte Contre la Corruption et des fraudes du Sénégal. Des processus sont en cours avec la Côte d’Ivoire, et avec tous les pays de la CEDEAO, et d’autres, a précisé, M. GUINDO, président de l’OCLEI.
Avant de procéder à la signature dudit protocole d’accord, au nom des deux pays frères, M. GUINDO a invité son homologue du Burkina Faso, à ce qu’ils prennent ensemble des engagements de faire la répartition en termes d’échanges, d’informations, d’échanges des pratiques, d’outils et techniques, et même des réalisations d’actions communes, de sensibilisation, d’études, voire d’enquêtes, pour l’atteinte des objectifs fixés.
Prenant, la parole, le porte-parole de la délégation burkinabè, le contrôleur général de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte Contre la Corruption (ASCE-CL), M. Philippe Néri Kouthon NION dira que le Mali et le Burkina ont les mêmes réalités politico- économiques, culturelles et sociales avant de renchérir que les deux états divisés par le colonisateur, formaient un même peuple. « Nous sommes venus apprendre et partager. Cette convention que nous avons celée ce matin, va nous permettre de renforcer, de mutualiser nos moyens de lutte contre la corruption », a-t-il précisé. Et d’ajouter que lorsque les produits de la corruption sont externalisés, il faudrait se donner les moyens de passer outre, les moyens terrestres, pour aller les appréhender, là où ils sont localisés. Poursuivant, il mentionnera que cette convention permettra d’aller outre les frontières, pour identifier les avoirs compromis, les saisir, les recouvrer et les retourner aux populations qui ont été privées momentanément de ces ressources.
Par ailleurs, il a rassuré que cette convention permettra aux deux structures de se passer la main, pour mener des investigations contre leurs compatriotes, lorsque ceux-ci auront externalisé des ressources, des avoirs sur leur territoire national respectif. Pour, lui, ils sont sur la bonne voie et a invité son homologue malien à ce qu’ils mettent en œuvre ensemble toutes les diligences pour que chaque article de la convention, chaque alinéa de la convention, chaque ligne de la convention, soient pleinement mise en œuvre.
Il faut noter que la rencontre, a enregistré la présence des membres du Conseil d’Administration de l’OCLEI, en outre de son président et une délégation burkinabè qui accompagnait, le Contrôleur général de l’ASCE-CL.
Ousmane Fofana
Source : mali24.info