Mali : Entrée en vigueur de l’interdiction de la « Chicha »

Le 15 août 2022, par  arrêté interministériel n° 2022 -3597/MSPC/MJDH/MSDS/MEF/MIC/ MJSCICCC- SG les plus hautes autorités du pays   interdisait l’importation, la distribution, la vente et l’usage de la « chicha » sur toute l’étendue du territoire national.

 Les six mois accordés aux commerçants et consommateurs  pour se conformer aux dispositions arrivent  à terme ce mercredi 15 février 2023.

 A la vielle de l’entrée en vigueur de ladite décision les plus hautes autorités du pays entendent  faire respecter  cette interdiction malgré que la décision continue de diviser  toujours la population.

 Selon le contrôleur général de police Bassirou Bamba  directeur adjoint de l’Office Central de lutte contre les Stupéfiants  OCS,  cet arrêté interministériel  du 15 août 2022, est la suite logique d’un combat que les plus hautes autorités du pays mènent sur le terrain  contre une « toxicomanie banalisée » qui commence à prendre de l’ampleur dans la société et qui fait des victimes au niveau de la jeunesse considérée comme l’avenir de ce pays.

Par réquisition n° 01 en date du 11 février 2022 l’Office Central de lutte contre les Stupéfiants OCS  à saisie le laboratoire national de santé de quelques échantillons  de produits de tabacs utilisé.

 Et les certificats d’analyses n° 380 à 384 du laboratoire national  de la santé en date du 17 février 2022, ont prouvés effectivement la présence des produits stupéfiants  dans tous les échantillons examinés.

 Face donc à ce phénomène de toxicomanie déguisée  et banalisée l’OCS à saisie le ministre de la sécurité et de la protection civile d’une note technique en vue d’interdire l’usage de la chicha au Mali.

 « Pour amener la population à respecter cette réglementation  en vigueur après les deux semaines butoirs, les autorités vont passer de la sensibilisation  à la répression car les population à été largement informée et il faut sévir  sans faiblesse » rassure, le contrôleur général de police Bassirou Bamba  directeur adjoint de l’Office Central de lutte contre les Stupéfiants  OCS

  Si cette interdiction est saluée par certains pères de familles aujourd’hui, cependant des interrogations demeurent  sur le cas des  consommateurs dans un cadre privé  loin des caméras et des services de répressions de l’état.

 Du côté de l’association des distributeurs de chicha du Mali  cette décision du gouvernement est décriée, car selon elle  cette décision est  unilatérale et met un frein aux activités des vendeurs de chicha.

« Nous sommes des jeunes maliens  qui ont investis des millions dans nos boutiques de chicha parfois en faisant un prêt pour relancer notre activité et aujourd’hui nous avons encore des stocks qui n’ ont pas été écoulés sur le marché car la décision du gouvernement  a été un coup d’arrêts pour ce secteur pourvoyeur d’emplois pour beaucoup de jeunes  », s’indigne le président de  l’association des distributeurs de chicha du Mali  Mahamadou Diawara

Et d’ajouter que l’association des distributeurs de chicha du Mali  à le 14 octobre 2022  saisie  la cour suprême à travers une requête contre l’arrêté interministériel en question  et malheureusement, cette requête à été rejetée par la cour suprême le 26 janvier 2023.

Pour l’application de cet arrêté interministériel les services de répressions de l’état vont telle faire des descentes dans les restaurants, les chicha clubs et autres lieux privées de forte consommation de la chicha ?

 Affaire à suivre ?

 Mohamed Kanouté

Source : Mali24

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