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Mali : Issa Kaou Djim condamné à deux ans de prison, dont un an ferme

La décision est tombée ce lundi 30 décembre 2024 : l’homme politique malien Issa Kaou Djim, ancien vice-président du Conseil National de la Transition, a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme. Il a été reconnu coupable de « offense publique envers un chef d’État étranger » et d’« injures par le biais de systèmes d’information ».

L’affaire remonte au 13 novembre 2024, lorsque Issa Kaou Djim a été interpellé et placé sous mandat de dépôt. Cette arrestation fait suite à sa participation à une émission télévisée sur la chaîne privée Joliba TV, dans laquelle il avait évoqué un prétendu « scénario de déstabilisation » en cours au Burkina Faso. Ses propos ont été jugés offensants et ont conduit à des accusations de diffusion de fausses informations et de discours nuisibles à l’ordre public.

Une fermeture de chaîne et une condamnation lourde

Suite à cette intervention, la chaîne Joliba TV a été fermée pour une durée de six mois par la Haute Autorité de la Transition (HAT), l’institution chargée de réguler les médias au Mali. La décision a été largement commentée, tant par les acteurs politiques que par les défenseurs des libertés de la presse.

Quant à Issa Kaou Djim, il continue de méditer son sort derrière les barreaux, tandis que les médias, regroupés sous la houlette de la Maison de la Presse, ont lancé des démarches de médiation pour alléger la sanction contre la chaîne Joliba TV. Ils espèrent ainsi obtenir une révision de la décision de fermeture et faciliter un retour à l’antenne dans un avenir proche.

Une condamnation aux répercussions politiques

Cette condamnation de l’ex vice-président du Conseil National de la Transition intervient dans un contexte politique tendu, où Issa Kaou Djim est devenu l’un des critiques les plus virulents des autorités de la transition, notamment en raison de ses positions sur la gestion de la crise malienne et la situation régionale.

Le verdict de ce lundi a suscité des réactions diverses au sein de l’opinion publique malienne. Si certains soutiennent la décision de la justice, la plupart des observateurs y voient une répression politique visant à museler les voix dissidentes et à contrôler le discours public, notamment sur les réseaux sociaux et les plateformes médiatiques.

Dily Kane

Mali24

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