MALI : Le bureau du SNIPIL dénonce des conditions de vie et de travail difficiles
Le bureau du Syndicat National de l’Information, de l’Informatique, de la Presse et de l’Industrie du Livre (SNIPIL) a tenu une conférence de presse ce mardi 15 octobre au Centre National de Cinématographie du Mali (CNCM). Le syndicat a dénoncé les conditions de vie et de travail difficiles des travailleurs du secteur.
Les travailleurs subissent des retards de salaire avec des conséquences sur leurs relations avec les banques. De nombreuses structures manquent cruellement de matériel de travail et de moyens de transport. Certaines d’entre elles se chevauchent parce qu’elles ont été créées sans une réelle définition des rôles. De plus, les procès-verbaux de conciliation tardent à être mis en application. La liste des manquements est longue dans le secteur de l’information, de l’informatique, de la presse et de l’industrie du livre. Face à cette situation, le secrétaire général du SNIPIL, Bassaro Haïdara, et ses camarades ont haussé le ton.
« Depuis plus de trois ans, certains de nos camarades ne bénéficient plus de l’assurance maladie obligatoire », a dénoncé Bassaro Haïdara. Pourtant, a-t-il ajouté, les cotisations sont bien prélevées sur leurs salaires, mais ne sont pas reversées. En conséquence, le secrétaire général rapporte que ces travailleurs ne peuvent bénéficier ni des allocations familiales, ni d’une couverture médicale. Il a également indiqué que, si rien n’est fait dans les prochains jours ou mois, les travailleurs proches de la retraite ne pourront pas toucher leurs pensions.
Par ailleurs, Bassaro Haïdara a rappelé qu’un accord a été signé entre l’État, le patronat et l’UNTM sur l’harmonisation des grilles salariales, et que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a pris le décret d’application en juillet 2021. Plus de trois ans plus tard, certaines structures n’ont toujours pas appliqué cette décision, une situation qu’il qualifie d’injuste.
Ce n’est pas tout. M. Haïdara a également souligné que la crise énergétique a gravement affecté leurs structures. « Depuis plusieurs mois, des structures comme l’AMAP fonctionnent sur des groupes électrogènes. Malgré nos sollicitations, nos services n’ont toujours pas reçu de soutien de l’État. Pourtant, nous voyons que d’autres structures bénéficient de son appui », s’est-il indigné.
En outre, le secrétaire général du SNIPIL a indiqué que le syndicat s’est adressé à la presse parce que la voie du dialogue semble avoir échoué. Il a précisé que cette rencontre avec les médias est leur dernier recours avant d’envisager un arrêt de travail. « Nous avons un cahier de doléances prêt », a averti le syndicaliste.
« Il ne faut pas abandonner les autres structures sous prétexte que nous sommes en guerre. Nous avons attendu trop longtemps. Trois ans, c’est beaucoup. À l’impossible, nul n’est tenu », a ajouté l’adjoint de Bassaro, Abdoulaye Kassogué.
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