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Mali : Le Parti URD esseulée sur la scène politique

Le parti de l’Union pour la République et la Démocratie n’a pas l’air de ratisser large pour le compte des autorités de la Transition. Après le sommet de l’AES qui consacre l’éclatement de la CEDEAO, les héritiers de feu Soumaïla Cissé sont aussitôt montés au créneau pour magnifier la décision historique des trois chef d’Etat dissidents. L’URD se réjouit, en effet, de l’avènement de la confédération des trois États sahéliens et en félicite les initiateurs en assimilant leur décision à l’ouverture d’un «chemin d’espoir, de paix et de développement durable» pour leurs peuples respectifs. Dans la même veine, l’ancienne locomotive de l’opposition malienne félicite le président de la Transition pour sa désignation par les pairs comme président en exercice de la nouvelle entité confédérale. Sauf que l’URD, qui se sent dans la peau de formation politique la plus proche du régime militaire, aura manifestement évolué en cavalier seul sur une question que la majorité écrasante de la classe politique aborde avec réserve et circonspection. En tout cas, en dehors de son président Gouagnon Coulibaly, aucun autre président de parti n’a ouvertement approuvé l’initiative qui consacre le retrait définitif des trois pays d’une intégration par la CEDEAO. Et dire que même à l’interne des voix s’élèvent pour se désolidariser en parlant de trahison de la mémoire de Soumaila Cissé, un homme très attaché aux instruments intégrateurs de la sous-région.

Le Témoin

 

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