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MALI : sale temps pour les anciens dignitaires du régime IBK

La lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics a atteint une ampleur significative durant la transition en cours au Mali. Cela se manifeste par les arrestations de hauts responsables de l’ancien régime du défunt président Ibrahim Boubacar Keita, impliqués dans des affaires de corruption.

Depuis le renversement du régime IBK, la justice malienne semble sortir de sa léthargie en ouvrant des enquêtes sur les malversations financières. Parmi celles-ci figurent notamment l’affaire liée aux équipements militaires ainsi que celle de l’avion présidentiel, impliquant plusieurs ministres et cadres du régime déchu. Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre des finances, demeure en détention pour non-respect des conditions de sa liberté provisoire.

De même, Mahamadou Camara, ancien ministre et ancien directeur de cabinet d’IBK, a été libéré après avoir été incarcéré le 26 août 2021 par la chambre d’accusation de la Cour suprême pour des chefs d’accusation tels que « atteintes aux biens publics » et « complicité de favoritisme » dans l’affaire de l’avion présidentiel. Cette liste d’inculpés n’est pas exhaustive.

Même l’ancien Premier ministre, feu Soumeylou Boubèye Maïga, a été inculpé dans cette affaire. Des mandats d’arrêt internationaux ont également été émis à l’encontre d’autres anciens ministres du gouvernement IBK, dont le dernier Premier ministre du régime, Ben Barka, et Tiéman Hubert Coulibaly, pour n’en nommer que quelques-uns.

La lutte contre la corruption a pris un nouveau tournant avec la mise en détention de Bakary Togola, Isaac Sidibé et Mamoutou Touré, également connu sous le nom de Bavieux. L’attention se porte désormais sur le général de division Salif Traoré, qui fut ministres en charge de la Sécurité sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keita. Salif Traoré a été placé en détention le 30 août 2023 dans le cadre de l’affaire dite de « sécuriport ». D’après des sources judiciaires, deux autres anciens ministres pourraient également faire face au même sort.

Le cas de « sécuriport » soulève des interrogations. En septembre 2016, le Conseil des Ministres a adopté un décret approuvant un contrat de concession entre le Gouvernement du Mali et la Société SECURIPORT LLC pour la fourniture d’un système de sécurité pour l’aviation civile et l’immigration. Ce contrat visait à renforcer l’identification des passagers et du personnel de l’aviation dans les aéroports maliens, conformément aux recommandations de l’Organisation internationale de l’Aviation civile en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue aux frontières aéroportuaires. Il visait également à instaurer un cadre institutionnel pour la gestion de la redevance de sécurité aéroportuaire.

Cependant, les motivations derrière l’arrestation du Général Salif Traoré dans cette affaire restent floues. Cependant, ces enquêtes pour corruption impliquant d’anciens dignitaires laissent penser que le régime précédent avait érigé la corruption en mode de gestion. Cette série d’arrestations montre la détermination des autorités actuelles à lutter contre la corruption et à rétablir la transparence dans la gestion des affaires publiques au Mali.

Nous y reviendrons avec des détails

Massassi

Mali24.Info

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