Mme Mariam Samaké, Présidente de l’AEFEM: « Je dirai aux enfants en situation de handicap de ne pas perdre espoir »
Le Mali à l’instar des autres pays du monde célèbre ce 11 Juillet la journée mondiale de la population. A cette occasion, la rubrique femmes de Mali24 a rapproché Mme Mariam Samaké, Présidente de l’Association Espoir Femme et Enfant du Mali (AEFEM), une brave dame qui regorge de talents dans plusieurs domaines d’activités. Après 26 longues années à l’extérieur du Mali, Mme Mariam Samaké est retournée au bercail pour suivre sa vocation de soutenir l’inclusion des couches minoritaires, plus précisément les personnes vivant avec le handicap. Avec un parcours exceptionnel axé sur le développement du social, Mme Mariam nous raconte sa vocation à soutenir les couches vulnérables.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai commencé la maternelle et le primaire à Paris, puis j’ai terminé à partir de la 3ème année mes études primaires à l’école IPEG Annexes poursuivant les études fondamentales à l’école Missira 2, le secondaire au lycée Askia Mohamed avec l’obtention d’un baccalauréat en lettres et langues avec mention Bien.
J’ai fait deux ans de sciences juridiques à l’École nationale d’Administration (ENA) puis obtenu une bourse d’étude pour l’Italie où j’ai été inscrite à l’université FEDERICO 2 à Naples en faculté de droit.
J’ai compris après deux ans de droit que ma vocation était ailleurs. Je me suis donc orientée vers les sciences sociales et j’ai obtenu une licence avec mention Excellente à l’école Systéma SARL de Treviso en Italie.
Entre autres, j’ai fait différentes formations (gestion de ressources humaines, formation sur l’autisme, formation sur l’hyperactivité des enfants)
Quel est votre parcours professionnel ?
Mon parcours professionnel commence en Italie comme directrice commerciale et administrative de la MAF (marchigiana adesivi di Fabriano) puis assistante commerciale à la COOP Adriatica. Après mes études en sciences sociales, je me suis orientée vers l’éducation et l’autonomisation des enfants vivant avec handicap (mental et physique) dans les écoles en collaboration avec une équipe multidisciplinaire. J’ai travaillé également un moment en France toujours dans le domaine social. J’ai terminé mon expérience professionnelle en Italie à l’hôpital régional de Senigallia dans le pavillon chirurgie et neurologie comme assistante.
Après 26 ans passés à l’extérieur, ma décision de retourner au bercail est intervenue en fin 2018. Je travaillais comme administrateur de société et au même moment, j’ai commencé à militer pour les droits des femmes en collaboration avec certaines faîtières féminines. J’ai abandonné le poste d’administrateur pour aller vers ce que j’ai toujours aimé : la protection et la promotion des droits des femmes et des enfants. J’ai obtenu le récépissé de création de l’association en mars 2024.
Quel est votre regard sur la situation des personnes vivant avec le handicap ?
Ce que je peux dire par rapport à la situation des personnes vivant avec handicap est que beaucoup est fait de la part de l’Etat, des personnes de bonne volonté et des Organisations de la société civile. Il faut mieux faire connaître le handicap au Mali à travers la sensibilisation par exemple, faire changer le regard des gens, faire améliorer leurs conditions de vie et surtout travailler sur leur intégration scolaire tout en respectant leurs droits. La drépanocytose également est une maladie qui est assez méconnue dans notre société et surtout dans les zones rurales.
Que prévoyez-vous de faire pour eux ?
Mon activité du 12 juillet est orientée vers les personnes vivant avec le handicap. L’AEFEM organise une journée de sensibilisation dédiée à l’inclusion des enfants en situation de handicap au Mali en partenariat avec la mairie de la commune I. C’est une journée qui vise à informer et à engager la communauté et les parties prenantes sur les défis rencontrés par les enfants en situation de handicap au Mali, et à promouvoir des actions concrètes pour une inclusion pleine et effective.
Avez-vous des conseils à donner ?
Pour terminer, je dirais aux enfants en situation de handicap de ne pas perdre espoir, car beaucoup d’organisations de la société civile se battent pour eux pour le respect de leurs droits et de leur intégration. Il est important de parler de toutes les couches minoritaires afin de briser les chaînes et dire que ces enfants sont comme tous les enfants et qu’ils ont besoin de notre soutien. Je parle d’inclusion surtout en milieu scolaire. L’inclusion est une question de volonté.
Propos recueillis par Kada Tandina
Mali 24.info
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