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Mohamed Sacko, PDG de SACKO HOLDING: « Chaque malien doit faire le sacrifice minimum pour sa patrie »

Opérateur économique de son Etat Mohamed Sacko PDG de SACKO HOLDING, puisque c’est de lui qu’il s’agit est le président de l’Association de Jamana Kanu. Il nous a accordés une interview le mardi 14 mars 2023 dans le cadre du soutien à la transition.

Née à Bamako plus précisément à Missira en commune 2 du district de Bamako, originaire de Banamba,  M. El Hadj Mohamed Sacko nous parle de ses actions et œuvres sociales au sein de la société civile en tant qu’opérateur dans tous les secteurs d’activités économiques.

Vous êtes opérateur économique et président d’une association, comment est née l’idée de Jamana Kanu, quelle a été votre motivation

M. Sacko : Comme son nom l’indique, « Jamana Kanu » en français « amour pour  peuple », notre association a été créée il y a moins de deux ans à Missira. Après les 13 quartiers de la commune 2, elle s’est élargi dans les 6 communes de Bamako, les cercles et les régions du pays. Au-délà du Mali, elle est implantée à l’étranger comme la  Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, les Etats unis, et  France

Pouvez-vous nous parler de vos objectifs et visions ?

Quand on fait nos œuvres, beaucoup de personnes y adhèrent. Je suis le président mais je ne prends pas toutes les décisions. Chaque membre occupe une place importante, chacun a son rôle à jouer. Notre présidente s’appelle Maimouna Niaré, le député Ousmane Koné est le coordinateur du mouvement.  Nous avons  commencé avec la protection de l’environnement, enlever les ordures dans les fossés, sensibiliser les femmes pour l’assainissement les dimanches. L’association est constituée d’hommes, de femmes, de jeunes et vieux. Notre objectif est d’échanger des idées et partager des expériences. La priorité d’abord, c’est consolider des liens entre les citoyens, trouver des idées innovatrices comme par exemple protéger l’environnement.

Votre engagement pour le Mali est sans limite ?

Tout le monde doit connaitre sa part de responsabilité dans le pays, d’où notre engagement pour le Mali. Ne serait-ce que faire un service minimum  par exemple réparer un dégât causé.  C’est contribuer à la construction du pays. Je vous donne un exemple à l’aube nos personnes âgées se rendent à la mosquée avec toutes les difficultés à cause des fossés à ciel ouvert. Pour pallier ce problème, nous reparons ces fossés en tant que citoyen. Nous ne devons pas remettre tout sur le dos de l’Etat, nous sommes tous l’Etat en tant que citoyen. Il suffit de jouer ton rôle de citoyenneté.

Par ailleurs, nous intervenons à l’hôpital de Missira, après avoir constaté des difficultés, afin d’accompagner les femmes qui ont des soucis  financiers, les enfants de moins de 6 ans, des kits pour les frais médicaux, des habits pour nouveaux nées etc.

On parle de vos grandes réalisations en commune II et ailleurs ?

Nous avons fait quelques réalisations modestes en commune II du district de Bamako. Précisément au centre de référence de la commune II, nous avons rénové la salle d’opération, réhabilité la route en état de dégradation avancée. Aussi, il y a un an, nous avons été dans tous les établissements publics de la commune II à savoir Niarela, Sans fil, Hippodrome, Medina Coura, Missira pour recenser les besoins afin de fournir des cahiers, des boites de craies, des nouveaux tableaux. Ensuite nous avons pu reconstruire d’autres directions, de nouvelles toilettes, des toits afin de remettre les écoles dans un état confortable pour étudier comme à Bema, Kita, Banamba, Kayes, Sikasso, Bougouni.

Dans la cité de Banimokotié, nous avons réalisé 240 robinets par le biais de notre coordinateur Oussama Ben Diakité. Pour toutes nos actions, on consulte d’abord les légitimités traditionnelles et coutumières du quartier sous les yeux du  coordinateur Bah Simpara. Bref, chacun peut exprimer son amour pour le pays à travers des actions.

Quelles sont vos actions dans le domaine du sport ?

Nous avons  sponsorisé des activités sportives comme, football, basket, handball, bras de fer. L’Association est sponsor officiel pour le bien  être.C’est pourquoi, Jamana kanou est présente même dans les champs Hippiques. Pour preuve,  cette année et l’année dernière, il y a une semaine, nous  étions à Tourounkoumbé avec  300 chevaux qui ont couru et parmi lesquels se trouvent ceux qu’on a acheté. Il y a  des chevaux qui portent le nom de notre association ont remporté la victoire.La porte de notre association est grandement ouverte pour toute personne qui porte l’amour de la patrie. Toute personne qui vise son intérêt privé ne peut être membre de notre équipe.

Quel est votre apport en tant qu’opérateur économique ?

Je suis opérateur économique à la base mais nous avons une responsabilité sociale pour booster d’autres projets de développement. Nous évoluons  dans la cimenterie et dans  le secteur minier : l’or, le diamant, le calcaire, le lithium.

Au mois de Novembre 2022, nous avons procédé à la pose de la première pierre de l’usine Sacko Holding Sa, qui est l’une des grandes usines qui permettra de faciliter l’accès au ciment à un prix abordable. Pour ce faire, nous avons des partenaires (français, chinois, japonais…) qui nous accompagnent  une diversité ethnique : Sarakolés, peulhs, bambaras, sonrhaïs….

Avez-vous une intention politique ?

Toute action peut être interprétée comme politique. A mon avis  tout le monde peut faire la politique mais faire autrement avec des objectifs et idéologies.Il faut juste viser un objectif déterminé quand on fait de la politique. Dans un futur proche et en tenant compte de nos initiatives, on compte s’y lancer avec de meilleures perspectives pour tenir le flambeau du pays et se mettre à la disposition de tout le monde.

Quel est votre avis concernant cette période transitoire ?

Cette transition a donné le Mali sa valeur d’antan et sa dignité. Ces jeunes aiment le Mali répondent aux aspirations du peuple malien. Je partage leur vision pour le Mali. J’ai la ferme conviction que les hauts responsables actuels du pays, n’hésiteront pas à se sacrifier pour le bien du peuple. Je prie profondément pour eux à travers leur amour incontesté pour le pays.

Quels sont les conseils que vous pouvez donner aux jeunes ?

 Pour le Malien jeune ou vieux, résident ou établi à l’étranger, il faut se sacrifier pour le pays car nous n’avons d’autre pays que le Mali. Aimer son pays est un jihad, occasion pour moi  d’inviter tous ceux qui sont là ou ailleurs  à s’y investir personnellement au pays.

Le mot de la fin ?

Je salue l’équipe et l’encourage vraiment pour continuer dans le même sens. Une prière spéciale pour notre pays afin de sortir des difficultés qui nous pèsent dessus.

Je remercie l’engagement de nos autorités en commençant par Assimi Goita, son premier Ministre Choguel K Maïga, le président du CNT, Malick Diaw, les membres du gouvernement. Egalement je salue la bravoure de l’armée pour assurer notre sécurité dans des conditions difficiles. Je demande aux autorités de maintenir la paix et la cohésion sociale au sein de la population.

 Que le bon Dieu les protège.

Kaduss Kadetty, Ibrahim Traoré

Source : mali24.info

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