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NIGER: l’intervention militaire de la Cédéao comme pomme de la discorde

Depuis l’annonce faite par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, d’intervenir militairement au Niger pour rétablir l’ordre Constitutionnel, en  restituant le pouvoir au Président démocratiquement élu, les avis se divergent par rapport à la prise de cette décision.

 A rappeler que la CEDEAO  a vu le jour le 28 Mai 1975 à Lagos au Nigeria, suite à la signature des 15 chefs d’états et de gouvernement de l’Afrique de l’Ouest, du traité instituant la CEDEAO. Sa superficie  s’étend sur une espace de 5,2 millions de kilomètres carrés. A en croire, cette Institution sous régionale a été crée pour  promouvoir la coopération et l’intégration, dans la perspective de l’émergence en Afrique de l’Ouest d’une union économique qui permettra d’améliorer le niveau de vie de ses populations, de maintenir et renforcer la stabilité économique, de favoriser les relations entre les états membres ainsi que de contribuer au progrès et au développement du continent africain. En dehors de son  objectif prioritaire qui demeure l’émergence économique, la promotion de la coopération et l’intégration entre les pays membres, la CEDEAO cherche aussi la stabilité à travers la sécurisation des Institutions des pays membres, ce qui explique sa prise de décision d’intervenir au Niger pour un retour à l’ordre Constitutionnel.

Certains trouvent cette décision, d’intervention militaire au Niger de la par des chefs d’états de la CEDEAO, courageuse et même salutaire parce qu’à leur en croire si la CEDEAO ne s’assume pas, aucun pouvoir démocratiquement élu ne sera à l’abri des coups de force des militaires, sauf si les Président démocratiquement élus soufflent dans la même trompette que les militaires, toute chose contraire aux respects des principes de la démocratie. D’autres signalent même que la survie et l’existence de la CEDEAO est lié à ce retour à l’ordre Constitutionnel après des échecs de trop sur la prise des décisions, sur le plan sécuritaire et politique dans les états de la communauté.

Contrairement à ceux qui sont favorables pour l’intervention militaire au Niger, certains pensent que la CEDEAO est une Institution au solde de l’Occident et des Présidents, et non pour les peuples de la CEDEAO, raison pour laquelle, ils la qualifient comme un syndicat pour les Présidents. Pour preuve, certaines décisions de sanctions émanant de la CEDEAO contre un pays membres, sont souvent déclarés par l’occident avant la réaction de la CEDEAO elle-même, toute chose qui laisse à douter de la crédibilité et de la responsabilité de ses membres exécutifs.

Certes, la CEDEAO a des insuffisances notoires à corriger mais l’effondrement de cette Institution sous régionale peut sérieusement handicaper le développement économique et sécuritaire de l’ensemble de ses pays membres.

En vérité, aucune raison que soit-elle, ne doit expliquer un coup d’état militaire mais, certains Président font des coups d’états Institutionnelles au su et au vu des Institutions régionales, sous régionales et même internationales qui se disent démocrates ou républicaines, sans dire un mot. Qu’on sache bien que les mêmes causes reproduisent les mêmes effets, même si tel n’est pas le cas au Niger.

L’arbre ne doit pas cacher la foret, l’heure est au bilan de la vérité pour la survie de la CEDEAO. Il est temps, maintenant, plus que jamais que les plus hautes autorités de l’Institution s’assument  se disent entre eux, sans démagogie la vérité pour qu’ils puissent être suivis par leur propres peuples après la prise d’une décision commune, au sein de l’Institution sous regionale.

Ousmane FOFANA

Source : mali24.info

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