Paix et sécurité: Récupération par le SP-CNLP de 3300 armes légères et munitions issues du dépôt volontaire

Le Secrétariat Permanent de la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre (SP-CNLP) au Mali a célébré ce lundi, la journée internationale de destruction des armes. Lors de cet événement, le directeur de la SP-CNLP, le Lieutenant-colonel Adama Diarra, a souligné les efforts entrepris par le Mali pour combattre la prolifération des armes légères et de petit calibre.

Dans le cadre des campagnes de sensibilisation communautaires, plusieurs armes ont été volontairement déposées par les communautés. Au cours de la période 2022-2023, le Secrétariat Permanent a ainsi pu récupérer un total de 3 300 armes et munitions dans la région de Kayes, ainsi que 120 armes dans la région de Nara grâce à une caravane de sensibilisation. Par ailleurs, 1 978 armes ont été saisies par les tribunaux dans le cadre de la lutte contre la criminalité, et 30 000 munitions de tous calibres ont été récupérées. « En moyenne, 3.000 armes sont détruites chaque année », précise le colonel Diarra.

Ces chiffres témoignent de la réalité préoccupante du Mali en tant que plaque tournante du trafic illicite des armes, alimentant ainsi la criminalité et le terrorisme. Le directeur du SP-CNLP a souligné que la prolifération des armes légères et de petit calibre a des conséquences dramatiques, entraînant de nombreuses violences, dont des homicides, des tortures et des viols. Il a également noté que la vente d’armes classiques représente près de 80 millions d’euros par an, et que près de 500 000 personnes perdent la vie chaque année à cause des armes à feu, qu’elles soient utilisées dans des conflits ou non.

Le Lieutenant-Colonel Diarra a également souligné que la majorité des conflits actuels sont menés en utilisant des armes légères et de petit calibre, qui sont largement utilisées dans les guerres civiles, les activités terroristes et le crime organisé. En raison du niveau d’insécurité qui prévaut dans le pays depuis une décennie, il est difficile d’estimer le nombre d’armes à feu en circulation illicite au Mali.

A l’en croire, la destruction des armes à feu illégales, en surplus ou défectueuses reste le meilleur moyen de les empêcher de tomber entre de mauvaises mains. Il a exprimé sa gratitude envers tous les partenaires techniques et financiers qui contribuent aux efforts de sécurité, en particulier dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Face aux conséquences néfastes de ce fléau, explique-t-il, le Mali continue donc d’intensifier ses efforts pour lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, conscient des enjeux sécuritaires et humanitaires liés à ce problème mondial.

Coulibaly A

Source: Mali24.Info