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PILE MASSA SA(KOULIKORO) : Licenciement abusif ?

Licenciement sans préavis et jugé, dit-on, abusif, droits minorés. C’est le triste sort qui serait réservé, en 2020,par la société OMNIUM-Mali SA à 16 travailleurs dont certains ont plus de 20 ans d’ancienneté. Très en colère, ils rejettent en bloc les motifs économiques avancés par la société et soutiennent la thèse d’un licenciement prémédité. Pendant que le dossier est toujours à la traine à la justice, ces anciens travailleurs de la Société OMNIUM vivent dans une situation de désolation.

C’est une histoire qui remonte à 2020 ou la société Omnium spécialisée dans la production et commercialisation de Piles Massa, a voulu diminuer son effectif pour, dit-on, des motifs économiques. Une situation qui serait consécutive à la libéralisation du marché selon les explications données par les responsables de la société. Mais selon les désormais anciens travailleurs leur licenciement n’a tout d’abord pas été fait comme indiqué par le code du travail. En ce sens qu’il n’y a pas eu de préavis au préalable. Aussi, ajoutent-ils, la raison de leur licenciement ne tient pas et serait savamment orchestré en vue de leur contraindre à accepter leur sort. Puisque selon les victimes, à la suite de leur licenciement la société a investi dans le projet de ‘‘Beur de karité’’ tout en recrutant le triple de leur effectif. Même si à l’impossible nul n’est tenu, la logique voudrait quand-même que les travailleurs licenciés aient des droits qu’ils méritent. Si l’on s’en tient aux explications de ces anciens travailleurs, leurs droits auront été minorés et secoué ciel et terre sans suite favorable. « Nous avons saisi le directeur régional du travail qui n’a pas voulu s’impliquer dans la question des droits puisqu’il n’avoir pas été consulté pour la comptabilisation », expliquent les travailleurs. Joint par nos soins, le Directeur régional du travail a reconnu avoir été saisi dans ce dossier et a instruit à un de ses agents de faire l’enquête contradictoire sur les motifs des licenciements. Chose qui a été faite. Il poursuit que lorsque qu’il a été saisi par la société pour fournir la liste des éléments de droits et indemnités, il l’a fait aussi. Mais il a tenu à préciser que concernant le calcul des droits, il n’est pas de sa prérogative de s’y interférer. A moins que la société le lui de demande. Si notre rédaction s’en tient aux arguments du directeur régional du travail de Koulikoro, beaucoup d’observateurs sont restés sur faim. Puisqu’au regard de des missions à lui assignée, l’inspecteur du travail joue le rôle d’interface entre l’employeur et l’employer. D’aucuns disent qu’en cas violation du droit du travailleur, qu’il devrait être en mesure de le défendre. Malheureusement tel n’a pas été le cas ici. A-t-il réellement agit selon les textes qui le régissent ? S’interroge-t-on.

Face à la situation qui continue de faire couler beaucoup de salives, nous avons tenté d’avoir la version des faits du chef de production, malheureusement notre démarche est restée vaine.

Massassi

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