Société

Préparatifs de la fête du réveillon à Bamako : L’atmosphère est morose !

La fête de réveillon qui marque la fin de l’année, est considérée comme le plus grand événementiel de l’année civile. Mais, la crise économique marquée par une cherté sans précédent de la vie, va impacter, cette année, sur la fête du réveillon. Des Citoyens en témoignent à quelques jours du 31 décembre.

Djakaridja DIARRA, vendeur de poule à Djicoroni Para, en témoigne : « comparativement aux autres années, l’activité est un peu au ralenti, mais ça se comprend, parce que nous sommes dans une période de transition, et le torchon brule entre le Mali et beaucoup de ses partenaires ce qui a causé, aujourd’hui, l’arrêt de beaucoup d’activités. La population souffre, l’argent ne circule plus », a-t-il expliqué. A ses dires, habituellement à une semaine de la fin d’année, il pouvait avoir au minimum cinq (5) à huit (8) commande, mais, aujourd’hui, à quatre jours, il n’a qu’une seule commande de 15 poules pour le moment. Pour lui, tout est lié à la cherté de la vie.

Maimouna KEITA, vendeuse des costumes prêts à porter et des produits cosmétiques, au marché de Sébenicoro abonde dans le même sens : « les clients sont rares, ils ne viennent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent. Il y a des jours même, tu peux faire deux à trois heures assise devant ta boutique, sans voir un client, juste pour discuter le prix d’un costume, même pas pour acheter ». 

Le constat est visible partout, dans la ville de Bamako, l’atmosphère est morose. Le milieu juvénile semble se résigner face à la crise économique comme le témoigne M.D, étudiant à la Faculté de Droit Privé : « cette année est exceptionnelle, tout est chère, les activités ouvrières sont aux arrêts. Les parents ont même la peine d’assurer le minimum vital. Je suis obligé de faire souvent le travail de manœuvre avec un ami d’enfance qui est maçon pour épauler mon père. Ce qui est la fête de réveillon, on va essayer de la fêter modestement, cette année car tout est chère, aujourd’hui ».

Quant à A C, agent d’une Caisse de micro finance, elle compte bien sortir s’amuser pour dit-elle oublier les problèmes. « Malgré les problèmes qu’on connaît, on ne doit pas se laisser abattre. Je vais m’amuser avec mes amis (es), c’est le début du nouvel an », lâche-t-elle avec un sourire.

Ousmane Fofana

Source : mali24.info

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