Réalité nationale : Quand la citoyenneté touche le tréfonds du mépris au Mali
Se définissant comme l’ensemble de droits et devoirs réciproques, la citoyenneté au Mali se caractérise par le piétinement des principes et une parodie de respect. En effet, en tant que principes moteurs de la liberté de participer à la vie politique de leur pays, certains droits citoyens accusent de graves entraves au Mali. Une remarque que corrobore le fait qu’hormis le devoir de paiement des impôts, d’autres droits, telles la participation à la vie politique nationale et l’expression de suffrages – mais également le respect des libertés d’autrui – butent contre une gestion étatique inflexible et versatile. Toutes choses se traduisant par le règne actuel de l’omerta et qui ont atteint leur paroxysme avec l’étau inextricable du rude blocus sur l’action et l’interaction sociopolitique qu’impose le décret de la dissolution des partis et organisations politiques.
Par ailleurs, avec ce grand mépris que gouvernants et gouvernés maliens expriment à l’égard de la citoyenneté, il y a lieu de s’interroger sur la solidité de la fondation du fameux Malikoura en construction. Aucun grand pays développé n’a pu l’être sans un modèle de citoyenneté bien structuré dont l’observance et le respect des principes constituent le pilier du bien-être social et du développement national.
En tout cas, avec le lourd climat de dissensions sociopolitiques qui prévaut présentement au Mali, ajouté aux récurrentes violations des textes, la citoyenneté malienne pourrait demeurer dans le tréfonds du mépris.
Seydou Diakité
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