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Refoulements d’Ouest-Africains de la Mauritanie : L’AME dénonce

À la faveur d’une rencontre avec les médias tenue ce mercredi 12 mars 2025 à son siège, sis à Djelibougou en commune I du district de Bamako, les responsables de l’Association Malienne des Expulsés (AME) sont montés au créneau pour exprimer leur ras-le-bol et leur indignation face aux rafles et refoulements des ressortissants ouest-africains de la Mauritanie.

Ce cadre d’échange avec les journalistes visait à dénoncer avec la plus grande fermeté le traitement ignoble et inhumain réservé, ces deux derniers jours, aux ressortissants ouest-africains par les autorités mauritaniennes.

Dans son exposé introductif devant un parterre de journalistes, M. Ousmane Diarra, président de l’Association Malienne des Expulsés (AME), a fustigé le comportement des autorités mauritaniennes, qui, selon lui, font souffrir les migrants tout en bafouant leurs droits, sans aucune réaction ni condamnation de la communauté internationale.

« Cette rencontre avec les journalistes est un cri de cœur de la part de l’Association Malienne des Expulsés (AME) pour amener les pays étrangers, les organisations internationales et les acteurs de la société civile à s’engager activement et à soutenir des initiatives visant à protéger les droits des migrants », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs souligné que l’AME exige aujourd’hui des mécanismes de rapport et d’évaluation réguliers sur les conditions des migrants en Mauritanie, en impliquant des ONG et des organisations internationales, afin d’assurer une surveillance continue et de rendre le gouvernement mauritanien responsable de ses engagements en matière de droits humains.

Quant à M. Lamine Diakité, chargé de projet et de programme, il a abordé la question de la migration et rappelé les données de l’agence Frontex.

Selon ces données, plus de 40 000 passages irréguliers de frontières ont été constatés sur la route de l’Afrique de l’Ouest vers les îles Canaries, faisant ainsi de la région près de la moitié de toutes les détections de passages irréguliers de frontières.

Cette tribune a également été l’occasion pour les conférenciers de rappeler à l’assistance que la Mauritanie avait déjà travaillé avec Frontex en 2009 pour la mise en place d’un centre de rétention administrative pénale contre les migrants irréguliers à Nouadhibou.

À cela s’ajoute désormais le durcissement des conditions d’entrée et de séjour des migrants en Mauritanie, ce qui a nécessité la mise en application de l’accord de partenariat signé en mars 2024 par la Mauritanie.

Mohamed Kanouté
Source : Mali24

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