Santé reproductive au Mali : REMAPSEN et SOMAGO, une lueur d’espoir pour mieux promouvoir la santé maternelle et infantile
S’est ténu au Mémorial Modibo Keita de Bamako, le vendredi 29 juillet 2022 un atelier d’information du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN-Mali) sur l’avortement sécurisé dans les limites de la loi au Mali.
Organisé par la Société Malienne de Gynécologie Obstétricale (SOMAGO), cet atelier d’une journée a été présidé par le Pr Youssouf Traoré, président de ladite association ayant ses cotés Fanta Diakité, coordinatrice national de REMAPSEN-Mali et l’ensemble des membres du bureau.
Cette rencontre entre le Remapsen et la Somago avait pour objectifs de présenter le projet et ses objectifs, d’informer les médias sur les complications des avortements non sécurisés et enfin d’informer ces mêmes médias sur les avantages de l’avortement sécurisé dans les limites de la loi au Mali.
Selon une note technique, l’indice des avortements non sécurisés reste trop élevé. Et de préciser qu’entre 2010 et 2014, on estimait à 25 millions le nombre d’avortements non sécurisés par an, soit 45% du total des avortements. Abondant dans le même sens, Pr Youssouf Traoré dira que l’avortement à risque est l’un des principaux facteurs de mortalité et de morbidité maternelles, en particulier dans les régions ou l’accès à des services complets est limité.
A la même note d’indiquer qu’au Mali, l’avortement est la cinquième cause de décès maternel et de préciser qu’en plus les avortements constituent 9% des complications directes de la grossesse et 5% des décès maternels sont attribués aux complications de l’avortement.
En expliquant la SOMAGO, son président Traoré dira qu’elle a une mission essentielle de lutter contre la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale sous le financement de la fédération internationale de gynécologie et de l’obstétrique (FIGO). Et cela, pour mettre en œuvre un projet de sensibilisation en faveur de l’avortement sécurisé dans les limites de la loi au Mali pour une durée de 3 ans afin de contribuer à une réduction de la mortalité et de la morbidité maternelle liées aux avortements à risque.
Quant à la coordinatrice du REMAPSEN, Fanta Diakité, elle a rappelé les liens de partenariat entre son réseau et la Somago, une véritable lueur d’espoir pour la promotion de la santé maternelle au Mali.
A cet effet, souligne-t-elle, pour plus d’impact, un renforcement de capacité sur l’avortement est prévu à l’intention de certains professionnels de la presse qui appartiennent au REMAPSEN.
Bourama Camara
Source: Mali24.info