le Burkina et le Niger se retirent du G5 Sahel

Après le retrait du Mali en 2022, le Burkina Faso et le Niger ont également décidé de se retirer du G5 Sahel, comme annoncé dans un communiqué conjoint daté du vendredi 1er décembre.

Le départ du Burkina Faso et du Niger représente un acte de rupture avec le G5 Sahel, une organisation politico-militaire dédiée à la lutte contre le terrorisme. Le communiqué conjoint, publié le 1er décembre, souligne l’échec perçu du G5 Sahel et accuse l’organisation de servir « des intérêts étrangers », sans préciser lesquels. Il est implicitement fait référence à la France, qui a joué un rôle majeur dans la création de l’organisation en 2014.

À la suite d’un examen approfondi de la situation, les gouvernements des deux pays ont décidé souverainement de se retirer du G5 Sahel, y compris de sa force conjointe, à compter du 29 novembre 2023. Ce retrait reflète la volonté des deux nations de ne plus accepter « le diktat de quelques puissances que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et États », selon les termes du communiqué.

Le retrait du Burkina Faso et du Niger s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre ces deux pays et la France, ancienne puissance coloniale, critiquée par une partie de l’opinion sahélienne. Les populations sahéliennes dénoncent, à tort ou à raison, le rôle ambigu de Paris dans la crise sécuritaire au Sahel.

Créé en 2014 pour lutter contre le terrorisme, le G5 Sahel regroupait initialement le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Avec le retrait successif du Mali, du Burkina Faso et du Niger, seuls la Mauritanie et le Tchad demeurent dans l’organisation. Il est également à noter que ces trois pays sont actuellement dirigés par des militaires arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État.

Gousno

Source: Mali24

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