L’imam Mahmoud Dicko dans la logique de Jihad
Depuis l’Algérie où un prolongement de son séjour lui est imposé par le redoutable glaive des autorités de la Transition, l’imam Mahmoud Dicko a donné de la voix avec plus de vigueur que naguère. Dans une vidéo largement reprise sur les réseaux sociaux, le président d’honneur de CMAS, une entité politique en disgrâce, est revenu plus longuement que d’habitude sur la situation qui prévaut au Mali ainsi que sur ses relations avec les pouvoirs. Ses complaintes n’ont plus trait aux manœuvres et interférences perfides pour l’opposer aux colonels – qu’ils n’appelle plus d’ailleurs ses enfants -, l’heure est plutôt à la contre-attaque. Et Mahmoud Dicko ne porte plus de gant pour fustiger la Transition à coups de dénonciations. Pour lui, en effet, l’hostilité que lui déclarent les autorités en place ne découle ni d’enjeux pouvoiristes quelconques, ni d’une convoitise matérielle. Elle lui est surtout attirée par son intransigeance aux valeurs religieuses constamment foulées aux pieds par ceux qui ont la responsabilité du pays. En clair, le chef incontesté des sunnites maliens tire la sonnette d’alarme et en appelle au secours de l’Islam en danger au Mali. Pas besoin, pour ce faire, de cheminer cette fois avec les politiques qu’il qualifie de mécréants pour la plupart. Il sonne plutôt le rappel des troupes djihadistes sur lesquelles il compte en bravant sa crainte de retourner au bercail.
Le Témoin