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CEDEAO : fin de fonction pour 135 ressortissants de l’AES

Officiellement acté le 29 janvier 2025, soit un an après l’annonce par les pays de leur volonté de quitter l’organisation sous-régionale qu’ils accusent d’être sous l’influence de puissances extérieures, le divorce AES-Cedeao a produit ses premiers effets la semaine dernière. Les fonctionnaires originaires des pays de l’AES ont reçu chacun, le 6 février, une notification de fin de contrat. Cela, en dépit de la fenêtre de six mois laissée ouverte par la Cedeao dans l’espoir que la plus jeune Confédération puisse reconsidérer sa décision.

Au nombre de 135 fonctionnaires au total, leurs bails prennent fin à compter du 30 septembre 2025. Les dispositions sur le traitement pour la rupture des contrats n’ont pas fait l’objet de négociations. L’organisation s’est tenue aux dispositions contenues dans ses textes règlementaires et ceux contenus dans les contrats eux-mêmes. Il ressort ainsi des détails et modalités du divorce que les 135 agents bénéficieront de l’équivalent de trois mois d’indemnités de salaire. Ils empocheront également un mois par année d’ancienneté, avec un plafond de douze mois avant de rentrer dans leur pays respectif.

Par-delà le renvoi de ces fonctionnaires, qui vient au passage augmenter le taux de chômage, certaines projets et programmes de développement financés par la Cedeao dans les trois pays, notamment de projets d’infrastructures, d’adduction d’eau et d’aide aux communautés locales, devront faire l’objet de nouvelles discussions pour redéfinir de nouveaux contours.

Des accords économiques et commerciaux devraient être également réévalués. C’est le cas par exemple du cadre du Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao (SLEC) ou encore de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao, même si l’organisation a pris soins d’accorder un délai de grâce en invitant ses Etats membres de permettre aux citoyens des pays de l’AES de continuer à jouir du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa conformément aux protocoles de la CEDEAO jusqu’à nouvel ordre ». Une exception qui ne concerne toutefois que ceux qui ont les documents en cours de validité avec le logo de la Cedeao.

Amidou Keita

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