Réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments : simulation pour tester le plan national
Tester et améliorer la mise en œuvre du Plan National de Réponse aux Urgences de Sécurité Sanitaire des Aliments (PNRUSSA), tel est l’objectif principal d’un atelier organisé ce mardi dernier par le Fonds pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en partenariat avec l’Institut National de Santé Publique (INSP). C’était au Département de Nutrition et de Sécurité Sanitaire des Aliments, ex-ANSSA, en présence des parties prenantes pour une simulation sur table.
Les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2015 rappellent l’ampleur des enjeux. Chaque année, près d’une personne sur dix dans le monde tombe malade à cause des maladies d’origine alimentaire, provoquant 420 000 décès. Les enfants de moins de 5 ans représentent un tiers de ces pertes humaines. En Afrique, ces maladies touchent plus de 91 millions de personnes et causent 137 000 décès annuellement, soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire.
Ces pathologies, majoritairement diarrhéiques, sont également un frein au développement économique. Car augmentent les coûts de la santé et nuisent aux échanges commerciaux, au tourisme, et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
C’est pourquoi, financé par le Luxembourg, le projet « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue » intervient à point nommé. En ce sens qu’il vise à renforcer les systèmes de surveillance et de contrôle au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. L’objectif est de garantir une alimentation saine, en particulier pour les produits vendus dans la rue, tout en améliorant la capacité de gestion des urgences sanitaires liées aux aliments.
Selon Mamadou N’Diaye, consultant à la FAO, ce projet comble un vide critique en matière de surveillance de la chaîne alimentaire dans les pays de l’UEMOA, où les systèmes actuels sont encore peu performants face aux risques émergents. Et de préciser que le séminaire en question devrait permettre de faire la première simulation sur table pour renforcer le niveau de maitrise du PNRUSSA par l’ensemble des parties prenantes.
Il ajoute qu’il s’agissait de rappeler le rôle d’une équipe pluridisciplinaire dans le cadre d’une approche multisectorielle durant l’investigation et la gestion d’une épidémie de maladie d’origine alimentaire, de voir comment gérer et coordonner les interactions homme/animale et produits alimentaires durant les investigations d’une épidémie de maladie d’origine alimentaire, entre autres. « Je reste convaincu que vous allez durant cette rencontre mettre en commun vos expériences et vos expertises pour faire de ce séminaire un moment fructueux d’échange et de partage », a-t-il conclu.
Coulibaly A
Mali24
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