Société

Violation des Droits Humains : AMNESTY International Mali dénonce et alerte!

Sentinelle de veille pour le respect des Droits Humain AMNESTY International Mali, fidèle à sa tradition s’est prononcée ce mardi 29 novembre 2022 sur la situation des Droits Humains au Mali.

Dans une note technique rendue publique par Youssouf Poudiougou, assistant projet SIRA à  Amnesty International Mali sur le rapport d’étude SIRA, sur la situation des droits humains au Mali de la publication du dernier rapport en date du 24 juin 2022, il ressort que les observateurs ont continué à signaler les cas d’abus et de violations graves des droits humains. 

 D’après, cette note technique sur un ensemble de 2024 cas alertés, vérifiés et validés conformément aux principes de surveillance, documentation et rapportage SDR, le nombre de cas documentés courant la période concernée s’élève à 494 incidents et plus de 514 victimes civiles ont été touchées par les différents cas d’abus et de violations dans 169 localités. 

Les régions les plus affectées restent : Mopti (198), Gao (81), Ségou (54), Bamako (49), Tombouctou (37) Sikasso (32), Koulikoro (37) Kayes (16) et Kidal (11). Il ressort également de l’analyse de cette note technique que la majorité des atteintes enregistrées concernent les droits civils et politiques soit 381 cas.

 Selon toujours cette note technique, les atteintes aux droits documentés sont imputables aux forces armées maliennes s’élèvent à 85 incidents. Les groupes armés (MUJAO, AQMI, GSIM, EIGS) seraient responsables des 251 cas d’abus graves. Quant aux groupes d’autodéfenses, ils auraient commis 12 cas d’abus graves aux droits humains. 68 cas sont reprochables aux groupes séparatistes (CMA, MNLA, Gathia, HCUA, MAA). Et courant la période, il a été constaté une augmentation des restrictions de la liberté d’expression et la diversité d’opinion, l’espace civique se rétrécit progressivement. 

A travers cette note technique, Amnesty International Mali s’est dit fortement préoccupée par la recrudescence récente des atteintes aux libertés d’opinion, d’expression et de presse au Mali.

Les organisations de défense des droits humains par conséquent appellent les autorités maliennes à agir pour protéger ces droits fondamentaux, prescrits aux articles 4 et 7 de la Constitution de la République du Mali de 1992.

Amnesty International Mali invite le gouvernement de transition de continuer à jouer son rôle de garant de la Constitution malienne et des traités et accords internationaux protégeant les droits et libertés fondamentales.

Mohamed Kanouté  

Source : Mali24.info

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